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Nouvelle-Orléans

“À quoi va ressembler ce camping?” pensais-je en conduisant. On est carrément situé en pleine ville, à côté du “quartier français” touristique, soit 10 minutes à pied. C’est comme avoir un camping à St-Rock pour ensuite marcher jusqu’au Vieux-Québec. Ne cherchez ni les arbres ni la pelouse, on est sur un site totalement en pavé. Piscine, douches, buanderie sont impeccables et même de qualité A1. Tout ça, dans une enceinte cloturée par un mur de béton surmonté de pics afin de décourager les intrus. La roulotte devient un petit appartement de ville.

On a décidé de visiter ce qui nous intéressait en dehors de la ville pour se consacrer ensuite sur la ville elle-même. On a pris un tour qui nous amènera dans une plantation de canne à sucre puis on ira faire une promenade en bateau dans les bayous.

La plantation s’appelle la Oak Alley et a servi dans de nombreux films comme lieu de tournage. Elle a été au début la propriété d’une des familles les plus riches de Louisiane les Roman.

On se laisse impressionner par la beauté du site, l’architecture de la maison, les champs immenses de canne à sucre jusqu’au moment où on prend la mesure de l’exploitation de la misère humaine sur laquelle toute cette fortune s’est bâtie. Il fallait environ 200 esclaves pour faire fonctionner cette industrie agricole. Frères et soeurs Roman avec leurs plantations en ont eu jusqu’à 900. Les esclaves des champs étaient considérés comme la basse classe d’esclaves. Ils pouvaient travailler jusqu’à 18 heures par jour et leur espérance de vie variait entre 18 et 35 ans.

En 1860, au moment où se préparait la guerre civile américaine, 32% des habitants des états sudistes étaient des esclaves soit environ 4 millions. L’esclavage aura été le fondement des fortunes du sud mais aussi de leur perte avec la guerre qui leur a tout raflé leur argent et les esclaves devenus libres qui quittaient les plantations.

On a quitté cette propriété pour se rendre ensuite dans les bayous. Un gros bateau nous fait voir que les bayous c’est autant un milieu de vie de milliers de personnes dont certains ilots existent depuis le tout début de la colonie qu’un environnement sauvage qui permettait d’alimenter en poissons particulièrement les populations locales. C’est aussi un habitat pour les alligators. Notre guide nous disait que le mois d’août n’est pas le meilleur mois pour voir les plus gros spécimens. Ce qu’on a vu de plus gros étaient des femelles de moyenne grosseur et puis aussi plusieurs petits. De loin, les petits on trouve ça “cute” mais il n’est pas conseillé de le flatter. Belle randonnée dans la température torride. Tout y était.

Quand même….
Superbe vue
Ces arbres ont 300 ans
On a compris que ce sont les maisons des esclaves
Les fondations de la fortune des riches
On ne s’obstinera pas sur la notion de “racisme systémique” ici!
Échelle représentant la densité de la population d’esclaves de la carte précédente
Recensement de 1860
De belles maisons sur les bayous
D’autres plus modestes
Lui, y était assez gros
On a flairé de la bonne bouffe…
Un bébé un peu moins épeurant
Genre de petits endroits utilisés pour les films

2 réponses sur « Nouvelle-Orléans »

C’est vraiment superbe la maison des Roman, mais de savoir que ce sont les esclaves Afro-Américains qui les ont enrichi, ça donne un haut le coeur… surtout après avoir visité le musée de l’histoire Afro Américaine à Washington, ça donne froid dans le dos de savoir que l’humain ait pu descendre aussi bas sans sourciller.

Toujours aussi intéressant de vous lire, et merci pour les conseils voyage 😎

Les images sont saisissantes de beauté ou d’horreur. C’est difficile de ne pas avoir un p’tit pincement aux cœurs quand on pense à tous ces esclaves qui ont travaillé si fort sans considération.

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