À Memphis on a reçu de la belle visite. Jean-François, mon neveu, et sa blonde Sophie. Eux-mêmes en voyage aux USA, ils avaient prévu nous rejoindre pour visiter avec nous Memphis et Nashville. C’était vraiment agréable de pouvoir partager ces nouvelles découvertes avec nos proches pour les 5 prochains jours.
La chaleur ne nous lâche pas et il n’est pas prévu que cela s’atténue avant Chicago. Les températures oscillent entre 37 et 40 c et avec le ressenti cela dépasse le 40. Dans les zones de visites, sans arbres, parcs ou ombrages on dirait qu’on marche dans un four avec cette chaleur qui monte du sol et le grill solaire qui nous cuit au-dessus. Le sud des États-Unis est aux prises avec une vague de chaleur sans précédent, il se bat des records de température et de durée de canicule actuellement. Il faut ajuster les horaires, les lieux avec la situation en profitant des musées climatisés en pm et des attractions extérieures en am. On doit aussi être à l’affût des réactions de notre corps qui exprime sa souffrance par de la faiblesse, et une baisse de régime remarquable.
On a commencé notre dimanche avec une messe Gospel dans une petite église de Memphis. Nous n’étions pas dans une messe à spectacle mais dans une véritable cérémonie religieuse Gospel locale. Comme on est arrivé un peu d’avance, on a eu droit à l’interprétation de la lecture de la bible par le pasteur. Je crois que le message principal de son sermon était « loin de l’église point de salut » avec en question de fond : pouvez-vous imaginer ce pays sans église? Si on avait été dans un film j’aurais surement dit qu’ils avaient un peu trop caricaturé le personnage. Un afro-américain qui avait des airs de Denzel Washington en plus corpulent un peu mais avec une assurance frôlant l’arrogance de celui qui veut s’attaquer aux ténèbres de l’enfer. Il a dit : « The devil watch you but God is watching the devil to protect us! Fortunately» et puis là il partait à rire d’une façon théatrale afin d’accentuer cette image. Wow. Dans l’assistance les gens écoutaient mais ici et là dans la salle on entendait des « yeah » d’approbation bien sentis provenant des fidèles. Certains plus motivés et vocal que d’autres y allaient avec des « yeah » passionnés créant cette communion entre le pasteur et ses ouailles. Comme je me plais à dire dans ces moments-là, il faut prendre une attitude et une approche anthropologique. Juste observer et noter ce qui se passe afin de tenter de saisir la tranche de vie des personnes que nous croisons.
Une fois terminée cette lecture, on passe à l’office avec le chœur et les musiciens qui s’installent. Quelques sermons, plus brefs, mais rapidement un enchaînement de pièces Gospel qui fait chanter, frapper des mains, et pratiquement danser l’assistance. Oh oui, certains dansent et chantent leur amour du « Lord ». On a pris quelques vidéos mais malheureusement on ne peut les mettre en ligne sur notre site. Ce sera quand on se verra. On s’entend, cela commençait bien la journée de partager ces moments avec ces gens si accueillants. À un moment, un des prêcheurs a mentionné que même si nous étions de l’extérieur, nous sommes tous frères et sœurs et faisons partie de la même famille. Je le crois vraiment sincère dans ses propos.
Prochaine destination, Graceland, cet endroit mythique où le King Elvis a vécu à Memphis. Graceland une grande propriété et c’est aussi une business qui met en scène cet artiste de talent qui a mis au monde le rock’n roll. John Lennon qui a dit : « Before Elvis, there was nothing ». Venant d’un des Beatles c’est toute la reconnaissance envers ce que le King a mis au monde. Personnellement je suis de la génération Beatles. J’ai grandi avec eux en voyant arriver leurs succès un par un au palmarès, de plus, dans cette période, Elvis faisait surtout des films et était moins au palmarès. C’est lors de son retour en show en 68 qu’il est revenu avec de bons succès comme In the ghetto. Pendant le tour on visite la maison et les dépendances puis on revient vers une autre section du domaine plus musée avec de nombreuses grandes salles thématiques où là on revit toute son histoire, toute sa vie. Ses parents modestes, les premiers emplois, le premier groupe avec lesquels il faisait de la musique. Son premier succès avec Sun music de Memphis et puis la carrière et tout ce qui se greffe autour comme ses costumes. Il était maniaque de voitures alors on a droit à sa collection de voitures de luxe : beaucoup de Cadillac, des RR, Mercedes et autres engins motorisés. Il avait aussi deux avions que nous avons pu visiter. Tout au long de ces différentes attractions sa musique et ses succès sont évidemment omniprésents. Cela crée une ambiance où on dirait qu’il est là pour nous accueillir. J’ai réalisé comment il a marqué la musique et combien il était un géant de son époque. Le KING.
