…la fin du pèlerinage
Nashville, la capitale du Tennessee, double presque que Memphis en population. On se rend compte aussi de son statut par le centre-ville, avec tous ces buildings et les nombreuses autoroutes qui y sillonnent. Notre ami GPS nous pilote sans souci vers notre destination de séjour le KOA, camping où notre petite roulotte a l’air de la remise des motorisés rutilants et luxueux qui nous entourent auxquels, en surplus, sont attachés jeep et autres véhicules pour les déplacements locaux. La température est toujours aussi assommante, autour de 40c tout le temps, on n’en peut plus!
Malgré cette température accablante, l’excitation est là car, au programme, en plus de la visite à la distillerie Jack Daniels, nous aurons l’occasion de visiter le musée d’une autre légende : Johnny Cash.
Les visites successives de Memphis et Nashville créaient en moi un état que je n’arrivais pas à définir. Un peu comme lors de notre visite à Liverpool, où les émotions étaient à son comble. J’étais surpris de ce sentiment qui m’habitait envers deux grands artistes qui n’avaient pas été mes idoles de jeunesse comme les Beatles ou même d’autres groupes que j’ai adoré.
Il y avait dans cette rencontre avec Elvis et Cash quelque chose de sacré qui dépassait de loin le fait qu’ils aient été ou non des artistes fétiches pour moi. Je connais leur musique, j’aime plusieurs de leurs pièces qui sont géniales et avoir accès ainsi à des bouts de vie de ces géants devient un pèlerinage musical.
On a opté pour la visite du musée en am, puis en pm, on s’est dirigé vers la distillerie presqu’à 1H30 de route de Nashville. Le bon côté de ce transport sera qu’on sera à l’air climatisé… en plein après-midi et aussi qu’on découvre un arrière-pays plutôt paysan avec ses fermes et ses grands champs cultivés. La distillerie est impressionnante. Cela se compte en plusieurs dizaines de millions de gallons le whisky qui sont dans les barils à différents stades de vieillissement. Dans un des bâtiments que nous avons vu, il y avait un million de gallons et il y a 90 bâtiments sur leur propriété. Peut-être pas tous aussi grands mais cela donne une idée pareille. Un peu comme Guinness pour la bière, Glenlivet pour le scotch, ce site est le seul endroit où on produit le whisky pour toute la planète. On a fait une visite avec dégustation, hummm, délicieux même si un des produits à 64 degrés d’alcool frôlait le décapant, ce fut une belle expérience. Oh oui, la distillerie est située dans un comté sec du Tennesse où il ne se vend pas d’alcool. Les américains, ils auront tout inventé! Ils ne sont pas à une contradiction près.
Le musée est situé tout près dr la rue Broadway, rue principale où on retrouve bars ou resto-bars presqu’à toutes les portes. Sinon, il y a aussi de nombreuses boutiques de souvenirs, vêtements et bottes de cowboys. On y est retourné en soirée pour souper et la musique est partout. Entre Nouvelle-Orléans, Memphis et Nashville, Nashville est le plus bel endroit pour s’amuser. Sur cette rue de bars, il y a l’aréna des Prédators de Nashville. Ça détonne un peu dans le décor car il n’y a pas eu vraiment d’efforts pour harmoniser les styles architecturaux. C’est comme avoir le Centre Bell sur la rue Ste-Catherine. On peut toutefois imaginer le party après les parties de hockey! Les bars doivent se remplir.